Vie et culture à Montréal
Partons à la découverte de Montréal. Cette ville est un mélange surprenant entre l’Amérique du Nord et l’héritage francophone, qui change pas mal du quotidien en France. Ici, tout semble un peu plus détendu. Le plus flagrant se distingue par les relations, le rythme de vie, et même la manière d’affronter les saisons. Entre la chaleur des Montréalais, la diversité culturelle et des petites habitudes bien différentes des nôtres. La vie à Montréal offre un nouveau regard sur ce que peut être le quotidien dans une ville qui allie dynamisme économique, richesse culturelle et une identité bien à elle…
Architecture et urbanisation
(Non ne vous inquiétez pas, le titre porte à confusion mais ce n’est pas ma dissertation du bac blanc de philosophie ! )
Montréal est une ville où l’architecture fusionne différentes influences historiques et modernes. Les maisons en rangée en brique rouge ainsi que les escaliers extérieurs en colimaçon sont typiques du 19ᵉ siècle. Ce style, très répandu dans des quartiers comme le Plateau ou Rosemont, est un héritage direct de l’époque coloniale anglaise et de l’urbanisme européen de l’époque.
L’architecture industrielle, particulièrement présente à Griffintown, témoigne de l’essor économique de Montréal au début du 20ᵉ siècle. Les entrepôts et usines en briques sont désormais des lofts modernes, un style qui rappelle les grands centres industriels comme New York ou Chicago. Les grandes fenêtres, les murs en briques apparentes et les poutres métalliques sont des éléments caractéristiques de ce style.
Dans le centre-ville, les gratte-ciel modernes en verre et en acier, typiques des grandes villes nord-américaines, contrastent fortement avec les architectures plus anciennes de la ville. Ce style est fortement inspiré par des métropoles comme New York, avec des bâtiments emblématiques de l’architecture moderne qui se dressent dans le skyline montréalais.
Le Vieux-Montréal, avec ses rues pavées et ses bâtiments en pierre grise, reflète l’influence française et européenne du 17ᵉ et 18ᵉ siècle. Des édifices comme la basilique Notre-Dame ou le marché Bonsecours rappellent l’architecture coloniale française, avec des éléments baroques et classiques qui apportent une dimension historique à la ville.
Le quartier chinois, est pour moi, le plus dépaysant. Avec ses lanternes, ses pagodes et ses toits traditionnels ainsi que ses spectacles assez récurrants sur la place Sun Yat-sen . Cette influence asiatique, en particulier chinoise, crée un contraste surprenant avec le reste de la ville.
Le Mont Royal, quant à lui, est un véritable espace naturel en ville, un contraste apaisant avec l’urbanisme environnant. L’aménagement paysager et les promenades autour du mont, inspirés par les jardins publics européens et américains, offrent un espace de respiration à la fois naturel et métropolitain. Il existe de nombreux circuits de randonnées avec différents belvédères offrant un panorama spectaculaire qui semble englober la ville entière, du centre-ville aux rives du fleuve Saint-Laurent.
Le rythme de vie
Le rythme de vie à Montréal a quelque chose de particulier et décalé par rapport à la France. Il est à la fois détendu et dynamique. Par exemple, les magasins ferment souvent plus tôt, surtout le week-end, ce qui peut surprendre au début. Beaucoup de commerces ferment vers 18h ou 19h, et le dimanche, c’est encore plus calme. Mais cela n’empêche pas la ville de vivre à un bon rythme, avec des cafés et des restaurants qui restent ouverts tard dans la soirée, surtout en été, où la ville semble ne jamais s’arrêter.
À Montréal, il est tout à fait normal de manger pendant un cours magistral, que ce soit une collation rapide ou même un repas. Les étudiants aiment grignoter ou boire un café tout en suivant leurs cours, un geste courant dans la culture décontractée de la ville. Les universités offrent une variété de cafétérias où l’on peut trouver de tout, des sandwiches aux plats chauds, mais étonnamment, il n’y a pas vraiment de « restaurants universitaires » comme on pourrait en trouver en France. Les cafétérias, bien que pratiques, ne proposent généralement pas de menus élaborés, et beaucoup préfèrent se préparer leur propre repas ou acheter quelque chose dans les nombreux petits commerces autour des campus. Cette flexibilité alimentaire est un signe de la simplicité et l’adaptabilité, même dans le cadre académique.
Les moyens de transport à Montréal sont un véritable atout pour se déplacer facilement. Le métro, avec ses quatre lignes, et le réseau de bus couvrent toute la ville, offrant une grande flexibilité. C’est pratique pour aller d’un quartier à l’autre, même si la ville est assez grande. Apparemment beaucoup de Montréalais choisissent aussi le vélo ou le système de vélo-partage BIXI, beaucoup moins fréquent lors des températures proches de 0 degrés.
Une anecdote étonnante pour un Français, c’est que l’alcool peut être acheté dans des endroits inattendus. Non seulement dans les SAQ (Société des Alcools du Québec), étant l’équivalent d’un bureau de tabac mais pour l’alcool. Mais aussi dans certaines stations-service, ce qui peut paraître étrange et en même temps assez logique de réunir les stocks d’éthanol du pays. ATTENTION l’abus d’alcool est dangereux pour la santé et je ne vous incite en aucun cas à vérifier cette anecdote par vous même.
L’atmosphère est certes plus tranquille l’hiver, mais contrairement à ce qu’on pourrait croire, les gens se retrouvent dehors, malgré le froid, pour profiter de la neige et des activités hivernales. Cet aspect de convivialité rend la ville d’autant plus agréable.
Les interactions sociales
Les Montréalais ont une facilité naturelle à aborder les gens avec simplicité. Par exemple, les conducteurs s’arrêtent systématiquement bien en avance pour laisser passer les piétons, un geste qui témoigne du respect et de la courtoisie qui caractérisent la ville. Cette attitude s’étend également aux interactions humaines où il est courant de tutoyer quelqu’un presque immédiatement, même lors d’une première rencontre, renforçant ainsi l’ambiance décontractée et amicale.
Les discussions, qu’elles aient lieu entre amis ou avec des inconnus, sont souvent simples et naturelles. Dans un café ou sur un banc du parc, il n’est pas rare de discuter de tout et de rien avec des Montréalais, toujours prêts à échanger un sourire et quelques mots. Cette convivialité crée un environnement où les interactions sociales sont faciles et accessibles.
À Montréal, le flux de vie semble constant. Peu importe l’heure, vous trouverez toujours des Québécois dans les rues, les bars et les cafés. Ce qui frappe, c’est la diversité des gens, de toutes origines et de tous horizons, créant une ville vibrante et accueillante.
Un autre aspect marquant est l’importance des pourboires, ou « tips », qui sont très appréciés dans les restaurants, les cafés, les bars et même pour les services comme les coiffeurs ou les chauffeurs de taxi. Ce geste fait partie de la culture locale et est un moyen d’exprimer la gratitude.
Enfin, un détail surprenant mais fréquent à Montréal, c’est la présence de petites souris dans certains lieux publics. Bien loin des rats parisien ou marseillais, ces souris font partie du décor urbain. Cela s’explique en partie par l’habitude de laisser du mobilier sur les trottoirs, créant un accès facile aux poubelles pour ces petites créatures. Ce phénomène, bien que surprenant, fait partie de l’esprit communautaire de la ville et des petites imperfections que les Montréalais acceptent avec un certain humour.
Bonus
À Montréal, l’écureuil est presque une célébrité locale, se promenant fièrement dans les parcs et les rues comme si la ville lui appartenait, un peu comme le pigeon en France, mais avec un peu plus de classe et de poils.