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Author: Elliot POZUCEK

Immersion à Montréal

Immersion à Montréal

Lorsqu’on parle de Montréal, on imagine souvent ses vastes étendues enneigées, sa culture francophone et sa gastronomie réconfortante. Mais vivre à Montréal, même brièvement, réserve bien des surprises. Voici un aperçu de la vie quotidienne et des différences culturelles que j’ai découvertes entre le Québec, Montréal et la France.

Montréal : Une identité à part au sein du Québec

Lorsque j’ai échangé pour la première fois avec mes camarades montréalais, j’ai commis une erreur : j’ai exprimé ma joie d’être arrivé au Canada. Or, il se trouve qu’être au Canada et être au Québec sont deux choses bien distinctes ! Il se trouve même que lorsqu’on se trouve à Montréal, on n’est pas vraiment au Québec, mais à Montréal ! En effet, la culture montréalaise a ses propres spécificités par rapport au reste du Québec, et ils en sont fiers !

Montréal est un véritable carrefour culturel qui rassemble des influences québécoises, canadiennes, mais aussi internationales. Cette diversité se reflète dans tous les aspects de la vie quotidienne : la gastronomie y est cosmopolite, les langues se mélangent (français, anglais, et bien d’autres), et les événements culturels célèbrent des traditions venues des quatre coins du monde. Pourtant, ce mélange n’efface pas l’identité unique de la ville.

Contrairement à d’autres régions du Québec où les traditions locales et le français dominent sans partage, Montréal adopte une approche plus ouverte et hybride. Ici, il n’est pas rare de passer d’une conversation en français à une discussion en anglais dans la même journée, une réalité bien différente de celle des villes plus petites comme Québec ou Trois-Rivières. Cela contribue à une mentalité résolument montréalaise : inclusive, urbaine, et orientée vers les gens. Les Montréalais aiment leur ville pour cette singularité et ne manquent pas de la revendiquer fièrement. Montrer une appréciation pour ces particularités, tout en évitant de réduire Montréal à « une simple ville canadienne », est une clé pour tisser de bons liens avec ses habitants.

Une ville pas comme les autres

Visiter Montréal est vraiment une expérience formidable. Pour un français n’ayant jamais été sur le continent américain, il est facile de perdre tous ses repères.

Courtoisie à la Montréalaise

La première chose qui choque, ce sont les sourires. En tant que Français (même sans être parisien), tirer la tronche dans toute situation, peu importe les conditions, c’est un art de vivre. On ne s’attend pas à ce que chaque personne que l’on rencontre, du chauffeur de bus au caissier du dépanneur (équivalent de l’épicerie) en passant par les serveurs des restaurants aient le sourire. Ça change, c’est presque agréable !

Au-delà des sourires, les montréalais sont, en toute généralité, courtois et patients. C’est une des premières fois que j’ai eu cette impression de bienveillance venant de parfaits inconnus.

Architecture

Il y a aussi un autre point qui change radicalement de la France, c’est la structure de la ville. Dans l’Hexagone, nous sommes habitués à nos grandes villes étriquées et compactes, avec des rues à double sens tellement étroites que deux véhicules ne peuvent y passer côte à côte, et à nos magnifiques rond-points (et giratoires, la distinction est importante).

À Montréal, il faut oublier tout cela. En effet, la ville a été fondée en 1642 (là où Paris est plus ancienne que le christianisme) par des colons français. À cette époque, on construisait les villes selon des plans en damiers, car c’est plus facile à construire et il n’y avait pas de contrainte d’espace.
Les rues sont donc des blocs quadrilatéraux, avec des feux à chaque intersection. Personnellement, je trouve que c’est plus dangereux et moins pratique, mais les conducteurs à Montréal ont une qualité qui fait défaut à la plupart des chauffards de France : ils respectent vraiment la priorité piétonne.

Note : les rues en grilles ne sont pas spécifique à Montréal, mais bien à l’ensemble des villes américaines.

Déplacements en ville

Il est clair que Montréal est en avance sur les transports en commun, par rapport à certaines villes françaises dont je m’abstiendrais d’écrire le nom afin de ne pas vexer les âmes les plus susceptibles.
Le réseau de métro couplé aux bus permet de se déplacer VRAIMENT n’importe où dans la ville, et en un temps raisonnable pour la taille de la ville. De plus, il y a des tarifs étudiants avantageux (c’est difficile d’imaginer des tarifs étudiants pour les transports lorsqu’on étudie à Avignon, je sais).

Il y aussi un bon réseau de vélo électrique, bien que je ne l’ai pas testé personnellement. Mais de l’avis générale de mes confrères étudiants, les vélos sont de bonne qualité et accessibles, et il y a des bornes à peu près partout dans Montréal.

En réalité, le réseau de transport en commun est tellement efficace à Montréal que cela rend presque complètement obsolète l’utilisation de la voiture. En effet, avec l’omniprésence des feux et surtout l’absence de giratoire et de rond-point, les rues se retrouvent vite engorgées aux heures de pointe, surtout au centre-ville. Cela dit, cela ne pose pas vraiment de problème, car les rues sont aussi larges que nos autoroutes françaises, ce sont littéralement des quatre-voies.

Points communs

Malgré ses spécificités, Montréal reste une grande ville d’un pays riche et développé. Elle partage donc beaucoup d’éléments communs avec les autres villes du même type, que ce soit aux États-Unis ou en Europe.

Premièrement, les rues en dehors du centre-ville sont sales, c’est-à-dire qu’il y a un nombre de déchets non négligeable au niveau du sol. Cela n’est rien comparé à nos bonnes vieilles rues marseillaises, mais tout de même.

De plus, je constate malheureusement qu’il y a beaucoup de sans domicile fixe, surtout autour des stations de métros excentrées. Il y a également des signes visibles de consommation de substances, comme des seringues abandonnées, des comportements erratiques ou des regroupements autour de lieux connus pour la distribution de drogue.

Sur une note plus positive, on trouve une multitude de petits magasins, de dépanneurs et de restaurants offrant une belle diversité culinaire, représentant différentes cultures. C’est vraiment agréable de pouvoir goûter à des plats du monde entier à chaque coin de rue, et ce même en dehors du centre-ville, ce qui donne à Montréal un côté dynamique et cosmopolite, qu’on retrouve dans la plupart des grandes villes modernes. Cela dit, c’est particulièrement vrai à Montréal.

La vie étudiante

Montréal est vraiment adaptée à la vie étudiante. Comme je l’ai déjà dit, il y a des tarifs étudiants pour les transports en commun, ce qui est vraiment génial lorsqu’on vit sur un budget d’étudiant de la classe moyenne. De plus, de nombreux évènements au centre-ville sont gratuits (pour tout le monde), où s’ils sont payants, il y a des tarifs étudiants avantageux. Il y a aussi des musées complètement gratuits, comme le musée des Beaux-Arts que je recommande.

Peu importe l’Université dans laquelle vous étudiez, vous pouvez être sûr que votre association étudiante va déployer de grands moyens pour organiser des évènements et des soirées en tout genre. En effet, à Montréal, le système universitaire alloue un budget conséquent aux associations étudiantes, ce qui permet de faire les choses en grand, à l’américaine. Je ne suis personnellement pas fan de grands rassemblements, mais si vous êtes sociables, c’est le paradis.

Il y a une différence fondamentale entre les cours à l’université à Montréal et en France. En effet, le nombre d’étudiants conséquent (60,000 étudiants à l’UdeM par session) permet aux universités d’avoir un catalogue de cours pharaonique. Cela permet aux étudiants de choisir les cours qu’ils suivent à chaque session, même si certains sont obligatoires selon le cursus. Ainsi, les amphithéâtres sont toujours remplis, et cela même en fin de session. Cela crée un véritable environnement dynamique et stimulant, il y a une véritable communauté étudiante.

Sur une note plus terre-à-terre, la vie n’est pas beaucoup plus chère, car l’euro à plus de valeur que le dollar canadien (1€ 0.66 CAD). Ainsi, il est possible de faire ses courses pour des prix raisonnables, à condition de ne pas mettre les pieds dans certains magasins… Je recommande l’utilisation de l’application Too Good To Go pour trouver des paniers de légumes, et ainsi essayer de ne pas trop mal manger. Les fasts-food sont omniprésents, attention à ne pas en abuser !

Échange à l’UdeM : Tout Savoir sur les Démarches à Réaliser sur Place

Échange à l’UdeM : Tout Savoir sur les Démarches à Réaliser sur Place

Dans cet article, je vais parler de toutes les démarches à réaliser si vous comptez faire un échange à l’Université de Montréal. Je vais me concentrer spécifiquement sur les démarches à faire une fois sur le territoire Québécois. Certaines de ces démarches sont valables si vous faîtes en échange à Montréal en règle général, mais je vais me concentrer sur l’UdeM.

Avant de Partir

Avant de partir, je vous conseille très fortement de vous renseigner minutieusement sur tout ce que vous aurez à faire pour voyager serein.

En effet, un échange à l’étranger se prépare, je vous conseille donc de vous y prendre avant même que le service de l’international d’Avignon accepte votre candidature. Bien sûr, ne réservez rien avant d’être accepté.e, mais l’idéal est que vous puissiez être en mesure de réservez billets d’avion et logemement dans la journée où votre candidature est acceptée.

Il faut également que vous ayez votre passeport à jour, seul papier d’identité valide une fois sur le territoire Québécois. Prenez-vous y en avance, car selon la ville où vous faîtes votre demande de passeport, cela peut prendre plusieurs mois !

Pour plus de détail sur les démarches à faire avant de partir, je vous conseille très fortement de lire cet article.

L’information principale à retenir est qu’il faut arriver au moins une semaine avant le début des cours.

ATTENTION : afin de pouvoir être exonéré de frais d’assurance, vous devez faire remplir le formulaire SE 401Q106 par votre assurance maladie. J’en parle plus bas.

Le VISA d’Étude n’est pas Forcément Nécessaire

En effet, si vous partez moins de 6 mois, il vous suffit de réserver votre AVE (voir ressources) qui coûte environ 7$ canadien, et qui fait office de VISA. Il est déconseillé de prendre son AVE trop en avance, car l’autorisation est délivrée dans les 5 minutes suivant la demande. Personnellement, j’ai fait la demande d’AVE une semaine avant de partir.

Pour un voyage de plus de 6 mois, il faudra faire les démarches pour obtenir un VISA d’étude.

Une Fois Arrivé.e

Je considère à partir de maintenant que vous êtes arrivé.e sain.e et sauf à Montréal, que vous avez un logement et votre plan d’étude initial. C’est maintenant que le vrai challenge commence !

Tout d’abord, je tiens à faire une petite parenthèse sur mon expérience, et par extension celle de mes camarades qui ont voyagé avec moi.
Malgré toute nos précautions et préparations, les premiers jours ont été très stressants, car nous ne savions pas vraiment quoi faire et dans quel ordre. Nous sommes arrivés une semaine en avance, et il s’en est fallut de peu pour que cela ne soit pas suffisant.
Nous étions dans l’inconnu pour beaucoup de démarches, et nous avons dû redoubler d’efforts pour réaliser tous ce qui était nécessaire.
Je n’écris pas dans le but d’effrayer, mais de prévenir et d’informer, pour que personne n’est à vivre cet enfer administratif.
Enfin, je tiens à vous informer qu’une fois sur place, il est possible que vous deviez faire preuve d’autonomie. Les responsables pédagogiques à Avignon, bien que chargés d’accompagner votre mobilité, ont souvent un emploi du temps très chargé et ne pourront peut-être pas vous offrir une assistance immédiate.


Cependant, vous pouvez comptez sur la/le gestionnaire mobilités entrantes et sortantes et sur le/la responsable de l’international du CERI, qui sont réactifs et très compétents.

CONSEIL : faîtes un tour du campus avant le début des cours. Celui-ci est très grand et il est facile de s’y perdre, un peu de repérage vous aidera à diminuer le stress de l’inconnu !
Les pavillons dans lesquels vous aurez cours sont les suivants :

Votre Plan d’Étude

La première étape est de contacter vos TGDE sur place, qui sont l’équivalent de vos responsables pédagogiques. Vous pouvez les contacter par mail (entrer ‘tgde’ dans votre boîte mail universitaire de l’UdeM) ou vous pouvez les rencontrer directement au deuxième étage du pavillon André-Aisenstadt.

Vous allez devoir vérifier que les cours que vous avez choisi (ou que votre responsable pédagogique en France vous a imposé) ne causent pas de conflits d’horaire. Vous pouvez consulter les horaires sur ce site (même avant de partir). Une fois que vous avez vérifié et/ou refait votre plan d’étude, il faudra le faire valider par Max Mignotte, qui vous inscrira de manière officielle aux cours. Je vous conseille de ne pas prendre plus de 4 cours IFT, la charge de travail est importante (surtout si vous avez un cours de langue à côté).

Votre Carte UdeM

Une fois que votre inscription aux cours est validé par Max Mignotte, vous devez faire votre demande de carte UdeM. La démarche est documentée ici. Je vous conseille de faire livrer votre carte dans la bibliothèque du pavillon André-Aisenstadt, qui est le pavillon informatique et mathématique.

INFO : la bibliothèque du pavillon André-Aisenstadt est parfaite pour étudier. Elle est immense, vous pouvez y réserver des salles de travail et utiliser les écrans pour faire du multi-screen.

Carte OPUS

Une fois votre carte UdeM en poche, vous pouvez faire votre demande de carte OPUS. Mais qu’est-ce donc ? Il s’agit d’une carte de transport, qui vous permet notamment de prendre un abonnement extrêmement avantageux pour les étudiants en zone A (montréal centre) pour bus et métro. Cet abonnement côute 233$ canadien et vous permet de vous déplacer librement en bus et en métro dans toute la zone A pendant 4 mois.

Assurance Maladie : la RAMQ

Enfin, last but not least, parlons des assurances maladies. Lorsque vous être inscrit.e à l’UdeM, vous béneficiez d’une assurance sociale qui dépend de la FAECUM, l’association étudiante à laquelle vous êtes rattaché.e par défaut. Ainsi, vous aurez des frais à payer, autour de 360$ canadien.

Cependant, vous êtes libre de vous désinscrire de cette assurance. Il vous faudra tout de même être assuré.e, car c’est obligatoire ! C’est là que la RAMQ entre en jeu.

En effet, en tant qu’étudiant français (si vous n’avez pas la nationalité française, je ne peux garantir votre éligibilité à la RAMQ), vous avez droit à une exonération de frais si vous souscrivez à l’assurance maladie de la RAMQ.

Souscire à la RAMQ

Pour ce faire, vous aurez besoin de remplir le formulaire SE 401Q106. Vous pouvez obtenir ce document en vous adressant directement à votre assurance en France (CPAM, MSA, etc..). Une fois rempli, vous pourrez l’envoyer à votre assurance, qui remplira ce formulaire à son tour.

Pour s’incrire à la RAMQ, vous devez être arrivé.e sur le territoire Québécois. En effet, le formulaire d’inscription ne vous laisse pas entrer une date de début de couverture supérieur à la date à laquelle vous remplissez le formulaire, et je vous déconseille fortement de mentir sur ce document ! De plus, si vous arrivez une semaine en avance (ce que je recommande vraiment !), vous n’aurez aucun problème car la carte de la RAMQ est expédiée sous une à deux semaines suivant votre demande.
Vous pouvez souscrire à la RAMQ ici.

Se Désincrire à l’Assurance de la FAECUM

Une fois que vous avez reçu votre carte de la RAMQ, vous allez devoir contacter le service de l’international de l’UdeM pour leur demander de créer une tâche dans votre centre étudiant qui vous permettra de vous désinscrire à l’assurance ‘par défaut’, et ainsi de ne pas payer de frais d’assurance.

Derniers Conseils

Comme vous avez pu le constater, il y a une certaine quantité de démarches à faire pour que votre échange se passe bien.
Encore une fois, je me permets d’insister : prévoyez une semaine avant les cours où vous vous occupez de toutes ces démarches.
Même si les nombreux services responsables de l’international sont là pour vous aider (que ce soit au Québéc ou en France), vous allez devoir faire preuve d’autonomie et de sang froid pour ne pas céder à la pression de l’administratif. Et pour résister à la pression des cours, et bien cela, c’est une autre histoire.

Prenez soin de vous, n’oubliez pas d’appeler vos proches, prenez soin de votre santé mentale. Bon voyage !

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