Peut-on vraiment rester seul sur Mars ?
Quand on nous a présenté l’UE CMI « Séminaires de recherche », je m’attendais à devoir suivre des conférences de recherche, en général, mais en fait, non. Cette Unité d’Enseignement ne traite que de la recherche en informatique… Dommage, surtout quand on sait qu’en informatique, beaucoup de mathématiques sont impliquées (voire d’autres disciplines, l’informatique est partout, même dans le prix nobel de chimie 2024).
Je me souviens de M. JOURLIN, enseignant-chercheur au CERI, nous rappelant que le doctorat se dit en anglais PhD, littéralement philosophiæ doctor, car les premiers docteurs étaient des savants qui s’intéressaient à de multiples domaines.
Il nous explique que la recherche a aujourd’hui perdu cette dimension essentielle d’interdisciplinarité. Chaque champ s’est spécialisé, les chercheurs aussi, en se détachant des avancées dans les autres disciplines, réduisant les possibilités pour chaque chercheur de trouver de nouvelles recherches interdisciplinaire.
En cherchant un exemple, j’ai pensé à l’ADN, qui est étudié dans plein de domaines, en biologie (son impact), en chimie (biochimie : réactions chimiques au sein du vivant), en physique (les appareils d’observation), et probablement d’autres domaines encore.
Mais revenons au titre de cet article : « Peut-on vraiment rester seul sur Mars ? », c’est le titre de la conférence organisée par le Café des sciences d’Avignon, et animée par Roland Lehoucq, astrophysicien au CEA de Saclay.
Le conférencier nous explique que nous allons regarder les premières scènes de « Seul sur Mars », pour voir ce qui est réaliste, ce qui ne l’est pas.
Cette conférence commence donc simplement par cette question : à votre avis, à combien de mètres du sol sont les réacteurs :

On a dit ~2.5m.

Arrêt sur image (~2 secondes à l’écran), regardons ça :
– à droite une vraie carte de Mars
– Un écran cohérent, qui permet de voir où est posée la mission
Force estimée de la tempête, 8600N, abandon de la mission à partir de 7500N (j’ai lu les sous-titres)
Sur Mars, l’intensité de la pesanteur est de 3,7 N/kg. Donc 8600N ≃ 2312kg, soit environ 2,3 tonnes
58
00:04:02,126 --> 00:04:05,193
"estimated force of 8,600 newtons."
59
00:04:05,194 --> 00:04:06,596
What's the abort force?
60
00:04:06,597 --> 00:04:08,799
7,500.
Un peu plus tard dans le film, on voit ça :

J’ai essayé de reproduire certaines des informations qu’il a retranscrit.
Nous pouvons déduire certaines choses :
🔴 L’échelle est bien en mètres (le 2.5m du début)
🟠 Le vaisseau fait environ 22 mètres de haut
🟡 Le vaisseau fait ~ 11m de diamètre
=> Ce qui fait une masse ≥ 200 tonnes (!) (je lui fait confiance là dessus)
Donc un vent qui appuie à 1% de la masse, c’est là la limite de la science fiction !
M. Lehoucq fait alors une remarque : « La science fiction, ça doit se baser sur de la science, avec quelques éléments imaginaires »
Vient alors un temps où il continue à nous présenter des incohérences dans le film, des distances gigantesques parcourues, pourquoi la culture sur Mars est complexe : eau, terre vivante, composition de la terre. Comment trouver de l’eau sur Mars ? Les pistes de la présence d’un océan sur Mars, la probabilité et le temps d’un voyage vers Mars
Ce que j’ai retenu, c’est son avis sur les hommes dans l’espace : ça ne sert à rien, les hommes n’ont jamais fait quelque chose qu’un robot n’aurait pas pu faire (à part être un humain). La principale étude dans l’ISS est sur la santé des hommes dans l’espace (le serpent qui se mort la queue, non ?).
De plus, il mentionne la collecte des pierres par les astronautes, qui ont ramené de jolis cailloux, mais inutiles. Sur les 12 hommes (et pas de femme…) qui ont marché sur la Lune, il y avait 11 militaires, et 1 géologue (le 12è sur la liste sur Wikipédia), qui, lui, aura au moins compris quelque chose aux cailloux qu’il a regardé.
Pour conclure, je dirai que je n’ai pas mentionné plein de petits détails, mais j’espère pouvoir bientôt ajouter un lien vers une rediffusion !






