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Category: Les expatriés

To do / not to do – JOHANNY Titouan, échange d’un an à l’Université de Montréal (Canada).

To do / not to do – JOHANNY Titouan, échange d’un an à l’Université de Montréal (Canada).

Étant le premier ou l’un des premiers à faire un an d’échange au Québec, j’ai dû improviser et gérer des problèmes qui ne se sont pas posés pour mes camarades.

Le permis d’études.

Un étudiant en échange qui reste un seul semestre (= session au Québec), n’a pas besoin de faire de permis de séjour s’il détient un passeport français. Toutefois, pour deux semestres, c’est-à-dire plus de 6 mois, il y a besoin de faire un permis de séjour. Compte tenu du statut particulier du Québec au sein du Canada, il y a besoin d’abord de passer par le Certificat d’Acceptation du Québec (CAQ). Bien sûr cela doit être fait après l’inscription auprès de l’UDEM (mais qui est assez rapide du moment que vous relanciez les deux universités par mail).

Je conseille personnellement de s’y prendre très à l’avance auprès de l’immigration Québec (MICC). En effet, le CAQ a pris, dans mon cas, plus d’un mois et demi avant d’être délivré. Il faut également savoir que le nombre de places attribuées est limité. Ainsi, vous ne aurez attribué une place que si une place se libère au préalable, et uniquement si vous remplissez les conditions adéquates.

Ensuite, une fois que vous avez votre CAQ, vous pouvez déposer une demande de permis d’études auprès de Immigration, Refugiees, Citizenship Canada (IRCC). Cette demande peut être très longue. Dans mon cas, ça a pris plus de deux mois, il a été délivré à peine cinq jours avant la rentrée. Il est important de s’y prendre à l’avance car en cas de non-obtention avant mi-septembre, vous pouvez être exclu de l’UDEM. Il est très courant que ça dure plus longtemps, le Canada est un pays d’immigration, il y a beaucoup de demandes. En me renseignant, j’ai apris qu’une demande de permis peux prendre plus de 4 mois avant d’aboutir.

Comment s’y prendre pour optimiser le temps des demandes de permis ?

  • Rassembler tous les documents à l’avance de l’obtention du CAQ et vérifiez 10 fois que vous avez mis tout ce qu’il faut pour ne pas engendrer de retards.
  • Avoir une capacité financière importante et suffisante. Il s’agit des preuves requises par le Québec et le Canada, si votre capacité est insuffisante vous serez refusé (les seuils sont précisés sur les sites d’immigration bien sûr). Si vous avez une capacité suffisante mais pas importante, votre permis risque de prendre plus de temps avant d’être délivré. Je parlerai plus bas des frais auxquels j’ai fais face.
  • Avoir des garants financiers.
  • Prouver que vous repartirez bien du Canada à la fin de vos études et que vous ne resterez pas illégalement sur le territoire. Entre autres, vous pouvez montrer que vous allez effectuer votre master à Avignon ou ailleurs qu’au Canada.
  • Avant d’entreprendre toute démarche ou dans le cas où il y a des questions sur le processus, consultez les capsules vidéo de l’UDEM sur le sujet.

Arriver au Québec

Avant d’arriver au Québec, assurez vous de venir après avoir eu votre permis, qui, à cette étape, n’est pas encore un permis définitif mais plutôt une lettre d’introduction. Car effectivement, lorsque le permis est accepté, il vous confère une lettre d’introduction à présenter à la douane pour obtenir le permis définitif.

Anecdote :

            J’ai d’abord pris l’avion le 18 juillet pour rejoindre ma compagne à Montréal alors que je n’avais pas mon permis (seulement le CAQ). Une fois que j’ai eu mon permis au dernier moment, j’ai été confronté à une charge de stress importante :

  • Les douaniers canadiens n’aiment pas le flagpolling (tour de poteau = sortir du territoire pour re-rentrer aussitôt à des fins administratives). Mais le problème est que vous ne pouvez pas résoudre ce problème au sein du Canada quand vous avez déposé votre demande depuis l’extérieur du Canada.
  • J’ai pris un avion vers les USA pour éviter les frais supplémentaires. Or, quand je suis rentré à Montréal, j’aurais normalement dû arriver à la douane spécifique pour les USA où l’on m’aurait refusé les papiers. Heureusement, je suis arrivé à la douane normale pour une raison inconnue.
  • Ce billet d’avion a représente des coûts supplémentaires.
  • J’étais déjà fatigué et j’ai dû patienter plusieurs heures à la douane … Alors que quand on arrive de France directement on a pu dormir quelques heures dans l’avion.

Je vous conseille alors de vous y prendre à l’avance, plus spécifiquement dès l’attribution des places par la personne responsable des échanges internationaux à Avignon. D’ailleurs, elle et d’autres personnes au service mobilités vous diront qu’on ne peut partir un an. Sauf que si vous adressez un mail à l’UdeM il se peut que comme moi on vous accepte un an sous certaines conditions de notes et de places disponibles.

            Dans ce cas, prenez des billets d’avions au moins 6 mois à l’avance (pour que ça soit aussi moins cher) où vous payez une option pour déplacer les billets si le permis n’arrive pas aussi tôt que vous l’espériez.

Quelques conseils quant à l’arrivée :

  • Prenez des billets Air France si vous en avez les moyens, d’après les français à Montréal c’est la compagnie la plus confortable pour un aussi long trajet vers le Canada (et pour avoir pris Air Canada plus tard, je confirme).
  • Préparez ArriveCAN, il s’agit d’une déclaration douanière faite 72 à l’avance qui vous sauvera du temps, plusieurs heures, à la douane.
  • Si vous ne venez pas sur permis d’études, préparez votre Autorisation de Voyage Electronique (AVE), cela s’obtient en général dans un laps de temps assez court (moins d’une journée pour moi). Si vous venez sur permis d’études, il sera fourni avec.
  • Préparez tous les documents que vous avez donné pour le permis sous forme physique, à présenter aux douaniers avec votre lettre d’introduction.
  • Parlez un français irréprochable, les douaniers québécois disposent du droit de vous refuser l’entrée si vous allez dans une université francophone mais que vous ne maîtrisez pas un français suffisant.
  • Soyez poli, même si vous êtes crevé. C’est important.
  • Prenez au moins deux valises remplies à bloc (max 23 kilos par valise avec Air France), il fait déjà froid en Octobre alors si vous restez un an vous avez intérêt à avoir beaucoup de vêtements chauds.
  • Dans l’avion, lisez un guide de français québécois. Bien que la majorité des accents du Québec sont largement compréhensibles, c’est les mots employés qui sont perturbants parfois.

Le logement et la « bouffe »

            Je mets bouffe entre guillemets car au Québec, c’est un mot normal qui apparaît dans des pubs, des affiches voire même des papiers officiels !

            Je vous conseille de rechercher des logements très tôt avant votre arrivée, c’est-à-dire dès que l’UDEM vous a donné son acceptation, ou au max juste après avoir eu le CAQ. Montréal est une ville étudiante, mais comme toutes les villes étudiantes c’est la galère pour trouver un logement, surtout au dernier moment. L’UDEM peut donner des logements dans les cités U, mais ceux-ci partent vite et se libèrent peu. Les étudiants étrangers ne connaissent pas la ville et les tendances, et se retrouvent souvent avec des appartements au dernier moment insalubres et peu recommandables.

  • Trouver un appart’ ou coloc’ sans frais d’agence se fait avec Facebook marketplace au Québec.

Pour ce qui est de la nourriture, faites le plein avant de partir, mangez autant que vous pouvez ! La nourriture canadienne c’est bien deux secondes quand on découvre les fast foods et le sirop d’érable véritable, mais rapidement on se lasse de la bonne bouffe. D’autant plus que à Costco, qui est considéré comme un magasin moins cher, vend le camembert président à 7€ … Pas de Haribos à moins de 3€ le paquet, difficile de trouver de bons fruits et légumes, ou simplement des produits sains qui ne sont pas traités par vingt mille produits cancéreux et qui ne soient pas fortement dispendieux.

  • Rappel : dans votre valise ou par colis, on peut vous envoyer de la bouffe du moment que ce n’est pas de la viande/charcut’ et que c’est emballé (sous vide, canes, etc).

Dans mon cas, je vais donner les chiffres de mes dépenses, car je considère que c’est important à prendre en compte.

  • Je loue un appartement avec ma compagne, en sous-location à une étudiante elle-même partie en échange, à 5-10 min à pieds de la fac : 1020$CA ~620€, donc environ 310 euros par tête, par mois.
  • Nous sommes de bons mangeurs, on dépense environ 1200 $CA ~730€ par mois, voire plus, donc au moins 375 euros par mois par personne.

Université et ville

Dans mon cas, tous les cours sont au campus principal. Si vous avez des cours ailleurs ou que votre appart se situe loin, vous devez prévoir environ 40 euros d’abonnement STM (société de transports de Montréal) avec la réduction étudiante (lol).

            Montréal dispose de bus et de métro, toutefois ça reste mal organisé comme réseau et le métro couvre peu de surface. Des locations de vélos sont possibles mais je ne recommande pas si vous tenez à votre vie, d’autant plus que l’hiver avec un mètre de neige c’est peu recommandé.

La seule autre solution est CoVoit’ ou similaires, qui sont des plateformes de location de voitures en direct (comme des vélos à Avignon), c’est peu cher comparé à des locations traditionnelles et c’est immédiat, bien que ça représente un budget. MAIS de la même façon, si vous tenez à votre vie c’est une mauvaise idée. Si vous avez roulé en Europe, vous vous dites peut-être qu’en France on roule mal, dites vous qu’au Québec c’est pire ! Le code de la route est similaire à la France mais on considère ici que l’usage est la norme donc le code de la route n’est pas respecté et personne n’est pénalisé. Attendez-vous à :

  • Être doublés par la droite plus souvent que par la gauche.
  • Rouler à 150 km/h sur l’autoroute limitée à 100.
  • Voir des poids lourds avec des moteurs et des allures type Optimus Prime qui vous doublent à 150 km/h.

Bref, si vous êtes kamikazes, foncez !

Concernant l’université, il faut savoir que c’est grand. Très Grand. Il existent plusieurs campus et un nombre innombrable de pavillons par campus. Avec un grand nombre de salles par pavillon. Il me faut parfois 20 min pour changer de salle, sur le même campus. Les salles sont parfois mal indiquées. D’ailleurs le pavillon historique, et le plus gros (je crois ?) Roger Gaudry est tellement mal indiqué et labyrinthique qu’on se croirait au village caché de la pluie dans Naruto. Je crois qu’on peut ne jamais en sortir si on s’y perd.

Pro tip : il existe des tunnels souterrains pour se déplacer entre la plupart des pavillons du campus principal. Bien qu’il faille trouver les entrées, ce sont des tunnels peu empruntés même en hiver, et en général permettent de se déplacer plus facilement que par l’extérieur selon moi.

En ce premier semestre, il y a un cours que j’adore et que je recommande : la Programmation quantique. Il faut une base d’algèbre linéaire (ce qu’on a fait en L1 est suffisant). C’est présenté par un prof très pédagogue et intéressant, en effet il s’agit de Gilles Brassard qui est une référence dans le domaine ! J’aime beaucoup et je trouve ça très intéressant.

Balades et visites à faire avant la rentrée ou durant les weekends :

  • Le centre-ville historique.
  • Le campus principal pour apprendre à se repérer.
  • Le Mont Royal, centre de Montréal, un énorme parc très sympathique.
  • Le cimetière de Montréal, un autre parc (cimetière à l’américaine) mais avec moins de monde.
  • Le parc botanique de Montréal (très sympathique)
  • L’insectarium
  • Le biodôme (comme un zoo à Montréal).
  • Chinatown.

Pour moi ce sont très sympas ces balades car Montréal est une ville très verte dans laquelle on voit des animaux pas aussi représentés en France. Par exemple :

  • Il n’y a pas de pigeons, remplacés ici par les écureuils (oui oui, si vous n’en voyez pas au moins 5 par heure en été, il y a un problème).
  • Des marmottes (à 5min de la fac, dans le cimetière lol)
  • Des moufettes
  • Des dindons

Également, Montréal est une ville très cosmopolite dans laquelle vous pouvez entendre une multitude de langues, vous balader dans une multitude de quartiers regroupant certaines nationalités et, par conséquent, manger un max des plats différents !

            Par exemple, pour ma part c’est la première fois que j’ai vu des gens, adultes comme enfants, portant des tenues traditionnelles juives. Cela paraît anodin mais j’ai été étonné, à Avignon, voire en France, cette communauté reste plutôt invisible. J’ai pu ainsi en apprendre beaucoup sur des cultures que je ne connaissais pas ou peu.

Misc.

Il existe des accords de sécurités sociales entre la sécurité sociale et la RAMQ (équivalent du Québec), qui vous permettent d’être pris en charge au Québec (attention, c’est un système provincial). Toutefois, pour cela il faut faire remplir un formulaire étatique par le service mobilités d’Avignon (en vacances tout l’été …), puis par la sécurité sociale française, puis enfin faire la demande auprès de la RAMQ. Veuillez vous attendre à 2 mois par service, donc 6 mois total. Donc prévoyez d’entamer ces démarches longtemps avant de partir si vous voulez être couverts. Autrement l’UDEM vous donnera une assurance mais celle-là vous coûtera environ 200 euros par semestre.

J’encourage très fortement de prendre un cours d’ouverture à l’UDEM. Il existe littéralement plusieurs milliers de cours, dont des cours que vous ne reverrez jamais comme une introduction au français québécois ou encore des langues autochtones. Toutefois, comptez une quarantaine d’euros par cours non-informatique.

C’est mieux d’avoir un anglais suffisant. Les québécois sont tous bilingues et utilisent beaucoup d’anglicismes (bien qu’ils prétendent le contraire) ; des profs peuvent donner des documents en anglais, une partie des habitants de Montréal ne sont pas francophones, etc. Notamment, lorsqu’on consulte des médecins il est possible de ne pas pouvoir avoir un service en français parfois.

Costco est un magasin où on achète en (très) gros. Vous allez claquer beaucoup d’argent là-bas par passage mais ça va vous durer longtemps (bidons de jus de fruits par exemple). Ma combine : je loue une voiture que je remplis au max à chaque passage à Costco puis j’attends 3 semaines voire plus avant d’y retourner. Attention, il faut payer des droits d’entrée à Costco qui sont d’environ 30€ par an.

Les magasins de « proximité » sont Maxi, Métro, Walmart. Les prix après conversion sont similaires à la France mais le choix n’est pas fou. De façon générale, il ne faut pas s’attendre à bien manger durant votre séjour ici.

Préparez vous au bazar des unités de mesures, ici parfois c’est en impérial, parfois en métrique. Impossible de prédire quand on n’a pas l’habitude, et impossible de comparer des formats différents.

Sortez de vos préjugés langagiers. Effectivement, ici c’est vous qui êtes l’étranger, donc c’est vous qui avez un français différent voire bizarre. Les français ont souvent tendance à se moquer des accents et parlers non-standards, je recommande peu de le faire ici. Si vous ne comprenez pas, demandez poliment en précisant que vous n’avez pas l’habitude, mais ne faites pas de commentaire de plus. Les québécois sont devenus fiers de leur culture et de leur langue propre (pendant longtemps on réprimait l’accent natif au profit de l’accent standard). Aussi, il arrive que les français soient mal vus, particulièrement quand on a l’habitude de se plaindre et de tout comparer à chez nous, donc n’essayez pas de reproduire le cliché !

Si comme moi vous avez une compagne québécoise, vous pouvez vous servir d’un numéro canadien quand il faut s’inscrire à des services qui n’acceptent que ça. Toutefois, si vous voulez avoir de la connexion sans payer une blinde en France et en pouvant appeler et faire votre vie indépendamment, il existe des opérateurs comme fido qui vous feront payer une quinzaine d’euros par mois pour un service tout inclus. Bien qu’il y ait Eduroam partout dans la fac, c’est bien de pouvoir se balader dans le Québec et Montréal sans devoir sortir des cartes papier (qui sait se servir de ça de toute façon ???).

Les voitures sont toutes automatiques, c’est pas drôle quand on veut mettre une rouste aux t***s du c*l sur la route. Mais bon heureusement l’essence est peu chère comparé aux prix en France.

Achetez des convertisseurs de prises électriques. Tandis qu’en Europe on peut brancher des prises françaises plus ou moins partout Ce n’est pas le cas ici !

Et voilà, tout ce que je recommande ! Préparez-vous à être dépaysés !

Vivre en Italie : Mon Erasmus à Trento au quotidien

Vivre en Italie : Mon Erasmus à Trento au quotidien

Depuis mon arrivée à Trento, j’ai découvert bien plus qu’une nouvelle ville : j’ai plongé dans un mode de vie différent, avec ses petites habitudes, ses surprises et parfois ses imprévus. Si la région du Trentin-Haut-Adige est magnifique avec ses montagnes et ses lacs, la vie quotidienne ici est pleine de petites particularités qui m’ont parfois surpris… mais qui font tout le charme de l’Italie.

Les transports : Un vendredi (pas) comme les autres 🚆

Dès les premières semaines, j’ai remarqué qu’ici, le vendredi, c’était souvent la galère. Les grèves de trains et de bus semblent être une institution dans la région. Résultat ? Si tu as prévu de voyager pour le week-end, mieux vaut vérifier plusieurs fois les horaires ou trouver un plan B. Un trajet simple peut vite se transformer en aventure.

Toujours en retard, mais toujours souriants ⏰

En Italie, la ponctualité est un concept très flexible. J’ai vite appris que « j’arrive dans 5 minutes » signifie plutôt 15-20 minutes minimum. Pourquoi ? Parce que les Italiens prennent le temps de vivre. Quand ils croisent quelqu’un dans la rue, ils s’arrêtent pour discuter, souvent pendant un long moment. Ici, on ne se contente pas d’un « salut » rapide.

La première fois que c’est arrivé, j’étais un peu agacé (merci mon côté français), mais maintenant, je trouve ça cool. Ça donne une impression de communauté, de lien entre les gens. Et puis franchement, un retard pour de bonnes discussions, ça vaut le coup.

Les repas : Ici, on ne rigole pas avec la nourriture 🍝

Si tu es invité à manger chez quelqu’un ou que tu vas dans un resto traditionnel, prépare-toi. Le repas est sacré, et il prend du temps. Oublie l’idée de manger rapidement, car ici, on enchaîne plusieurs plats, et personne ne te laissera partir sans goûter au dessert.

J’ai aussi appris quelques petites règles à respecter :

  • Ne demande jamais un cappuccino après midi. En Italie, c’est comme si tu commandais un bol de céréales au dîner. Prends plutôt un espresso.
  • Dis bonjour en entrant dans un café : même si c’est plein à craquer, un petit « Ciao » avec le sourire est toujours bien vu.

La vie à Trento : Entre calme et imprévus 🏞️

Trento est une petite ville très agréable, surtout si tu aimes flâner. Contrairement aux grandes villes françaises où tout va vite, ici, tout semble plus tranquille. Les gens prennent le temps de boire un café, de se balader dans le centre, ou de discuter sur une place. D’ailleurs, il n’est pas rare d’entendre des conversations passionnées dans la rue ou dans les transports. Parfois, j’ai l’impression que tout le monde crie… mais en fait, c’est juste leur manière de parler.

Les marchés locaux sont aussi un incontournable. J’ai adoré visiter le marché de noël de Trento réputé dans tout le nord de l’italie en me délectant de Chocolat chaud et de « Vin Brulé ».

Conclusion : Prendre le temps d’apprendre à vivre autrement

Être en Erasmus à Trento, c’est découvrir une autre façon de voir le quotidien. Les retards, les grèves, les repas qui durent des heures… ça peut sembler déroutant au début, mais finalement, ça fait partie du charme. J’ai appris à m’adapter, à profiter du moment présent et à voir les imprévus comme des opportunités.

Et puis, entre deux galères de train et un café sur une place ensoleillée, on finit toujours par se dire : « C’est ça, la dolce vita. »

Vie et culture à Montréal

Vie et culture à Montréal

Partons à la découverte de Montréal. Cette ville est un mélange surprenant entre l’Amérique du Nord et l’héritage francophone, qui change pas mal du quotidien en France. Ici, tout semble un peu plus détendu. Le plus flagrant se distingue par les relations, le rythme de vie, et même la manière d’affronter les saisons. Entre la chaleur des Montréalais, la diversité culturelle et des petites habitudes bien différentes des nôtres. La vie à Montréal offre un nouveau regard sur ce que peut être le quotidien dans une ville qui allie dynamisme économique, richesse culturelle et une identité bien à elle…

Architecture et urbanisation

(Non ne vous inquiétez pas, le titre porte à confusion mais ce n’est pas ma dissertation du bac blanc de philosophie ! )

Montréal est une ville où l’architecture fusionne différentes influences historiques et modernes. Les maisons en rangée en brique rouge ainsi que les escaliers extérieurs en colimaçon sont typiques du 19ᵉ siècle. Ce style, très répandu dans des quartiers comme le Plateau ou Rosemont, est un héritage direct de l’époque coloniale anglaise et de l’urbanisme européen de l’époque.

L’architecture industrielle, particulièrement présente à Griffintown, témoigne de l’essor économique de Montréal au début du 20ᵉ siècle. Les entrepôts et usines en briques sont désormais des lofts modernes, un style qui rappelle les grands centres industriels comme New York ou Chicago. Les grandes fenêtres, les murs en briques apparentes et les poutres métalliques sont des éléments caractéristiques de ce style.

Dans le centre-ville, les gratte-ciel modernes en verre et en acier, typiques des grandes villes nord-américaines, contrastent fortement avec les architectures plus anciennes de la ville. Ce style est fortement inspiré par des métropoles comme New York, avec des bâtiments emblématiques de l’architecture moderne qui se dressent dans le skyline montréalais.

Le Vieux-Montréal, avec ses rues pavées et ses bâtiments en pierre grise, reflète l’influence française et européenne du 17ᵉ et 18ᵉ siècle. Des édifices comme la basilique Notre-Dame ou le marché Bonsecours rappellent l’architecture coloniale française, avec des éléments baroques et classiques qui apportent une dimension historique à la ville.

Le quartier chinois, est pour moi, le plus dépaysant. Avec ses lanternes, ses pagodes et ses toits traditionnels ainsi que ses spectacles assez récurrants sur la place Sun Yat-sen . Cette influence asiatique, en particulier chinoise, crée un contraste surprenant avec le reste de la ville.

Le Mont Royal, quant à lui, est un véritable espace naturel en ville, un contraste apaisant avec l’urbanisme environnant. L’aménagement paysager et les promenades autour du mont, inspirés par les jardins publics européens et américains, offrent un espace de respiration à la fois naturel et métropolitain. Il existe de nombreux circuits de randonnées avec différents belvédères offrant un panorama spectaculaire qui semble englober la ville entière, du centre-ville aux rives du fleuve Saint-Laurent.

Le rythme de vie

Le rythme de vie à Montréal a quelque chose de particulier et décalé par rapport à la France. Il est à la fois détendu et dynamique. Par exemple, les magasins ferment souvent plus tôt, surtout le week-end, ce qui peut surprendre au début. Beaucoup de commerces ferment vers 18h ou 19h, et le dimanche, c’est encore plus calme. Mais cela n’empêche pas la ville de vivre à un bon rythme, avec des cafés et des restaurants qui restent ouverts tard dans la soirée, surtout en été, où la ville semble ne jamais s’arrêter.

À Montréal, il est tout à fait normal de manger pendant un cours magistral, que ce soit une collation rapide ou même un repas. Les étudiants aiment grignoter ou boire un café tout en suivant leurs cours, un geste courant dans la culture décontractée de la ville. Les universités offrent une variété de cafétérias où l’on peut trouver de tout, des sandwiches aux plats chauds, mais étonnamment, il n’y a pas vraiment de « restaurants universitaires » comme on pourrait en trouver en France. Les cafétérias, bien que pratiques, ne proposent généralement pas de menus élaborés, et beaucoup préfèrent se préparer leur propre repas ou acheter quelque chose dans les nombreux petits commerces autour des campus. Cette flexibilité alimentaire est un signe de la simplicité et l’adaptabilité, même dans le cadre académique.

Les moyens de transport à Montréal sont un véritable atout pour se déplacer facilement. Le métro, avec ses quatre lignes, et le réseau de bus couvrent toute la ville, offrant une grande flexibilité. C’est pratique pour aller d’un quartier à l’autre, même si la ville est assez grande. Apparemment beaucoup de Montréalais choisissent aussi le vélo ou le système de vélo-partage BIXI, beaucoup moins fréquent lors des températures proches de 0 degrés.

Une anecdote étonnante pour un Français, c’est que l’alcool peut être acheté dans des endroits inattendus. Non seulement dans les SAQ (Société des Alcools du Québec), étant l’équivalent d’un bureau de tabac mais pour l’alcool. Mais aussi dans certaines stations-service, ce qui peut paraître étrange et en même temps assez logique de réunir les stocks d’éthanol du pays. ATTENTION l’abus d’alcool est dangereux pour la santé et je ne vous incite en aucun cas à vérifier cette anecdote par vous même.

L’atmosphère est certes plus tranquille l’hiver, mais contrairement à ce qu’on pourrait croire, les gens se retrouvent dehors, malgré le froid, pour profiter de la neige et des activités hivernales. Cet aspect de convivialité rend la ville d’autant plus agréable.

Les interactions sociales

Les Montréalais ont une facilité naturelle à aborder les gens avec simplicité. Par exemple, les conducteurs s’arrêtent systématiquement bien en avance pour laisser passer les piétons, un geste qui témoigne du respect et de la courtoisie qui caractérisent la ville. Cette attitude s’étend également aux interactions humaines où il est courant de tutoyer quelqu’un presque immédiatement, même lors d’une première rencontre, renforçant ainsi l’ambiance décontractée et amicale.

Les discussions, qu’elles aient lieu entre amis ou avec des inconnus, sont souvent simples et naturelles. Dans un café ou sur un banc du parc, il n’est pas rare de discuter de tout et de rien avec des Montréalais, toujours prêts à échanger un sourire et quelques mots. Cette convivialité crée un environnement où les interactions sociales sont faciles et accessibles.

À Montréal, le flux de vie semble constant. Peu importe l’heure, vous trouverez toujours des Québécois dans les rues, les bars et les cafés. Ce qui frappe, c’est la diversité des gens, de toutes origines et de tous horizons, créant une ville vibrante et accueillante.

Un autre aspect marquant est l’importance des pourboires, ou « tips », qui sont très appréciés dans les restaurants, les cafés, les bars et même pour les services comme les coiffeurs ou les chauffeurs de taxi. Ce geste fait partie de la culture locale et est un moyen d’exprimer la gratitude.

Enfin, un détail surprenant mais fréquent à Montréal, c’est la présence de petites souris dans certains lieux publics. Bien loin des rats parisien ou marseillais, ces souris font partie du décor urbain. Cela s’explique en partie par l’habitude de laisser du mobilier sur les trottoirs, créant un accès facile aux poubelles pour ces petites créatures. Ce phénomène, bien que surprenant, fait partie de l’esprit communautaire de la ville et des petites imperfections que les Montréalais acceptent avec un certain humour.

Bonus

À Montréal, l’écureuil est presque une célébrité locale, se promenant fièrement dans les parcs et les rues comme si la ville lui appartenait, un peu comme le pigeon en France, mais avec un peu plus de classe et de poils.

Conseils et astuces pour bien préparer son séjour Montréalais

Conseils et astuces pour bien préparer son séjour Montréalais

Vous partez bientôt pour un échange universitaire à Montréal ? Pour que votre séjour se passe sans accrocs, un peu de préparation est indispensable. Dans cet article, vous trouverez des conseils pratiques pour dénicher un logement, découvrir quelques adresses incontournables et faciliter votre installation. Alors, prenez une bonne paire de chaussures car vous allez beaucoup marcher avant d’avoir votre carte de métro, et suivez le guide pour faire de votre échange universitaire une réussite et profiter pleinement de la vie montréalaise !

Le Voyage : Ce Qu’il Faut Savoir au sujet du vol

Accrochez vos ceintures, car le vol va être long ! En effet, il faut compter entre 7h et 8h de vol sans escale. Si vous partez à plusieurs pour Montréal, je vous conseille de réserver ensemble, car parfois des promotions sont applicables. Enfin, pour avoir les billets les moins chers possibles, je vous conseille paradoxalement les vols sans escale, mais surtout de réserver vos billets le plus tôt possible. Dans notre cas, nous sommes partis à quatre et avons pris les billets aller-retour au même moment, pour moins de 800 euros par personne en réservant en mai avec Air Transat.

Si vous souhaitez faciliter votre passage à l’aéroport, je vous invite à enregistrer vos bagages en ligne. Il est possible de le faire à partir de 24 heures avant votre heure de vol, pas avant. Pensez également à respecter le nombre de bagages autorisé, leurs dimensions et leur poids, conformément aux critères imposés par votre vol (trouvables sur Internet et indiqués lors de l’achat des billets).

Je vous suggère vivement de remplir le formulaire ArriveCan (lien en ressource). Celui-ci peut être rempli jusqu’à 72 heures avant l’arrivée au Canada et vous permet d’éviter la longue queue une fois arrivé à l’aéroport YUL (Aéroport International Montréal-Trudeau) pour passer par une file accélérée.

Petit conseil : prenez des écouteurs filaires pour l’avion. Sur ce type de long-courrier (en tout cas avec Air Transat), une fois bien installé dans votre siège, vous aurez face à vous une tablette qui permet de regarder gratuitement une sélection de films, séries, podcasts et autres divertissements. Vous n’aurez d’autre choix que d’utiliser des écouteurs filaires. Ils peuvent être achetés dans l’avion mais à un coût élevé.

Une fois arrivé à l’aéroport, vous pourrez commander un Uber, un taxi ou bien prendre un ticket de bus pour vous rendre en ville où l’accès aux transports sera mieux desservi, et enfin vous rendre à votre logement. Organisez vous en avance, ne découvrez pas cela sur place !

Trouver un Logement à Montréal

Voyager, c’est bien, mais se loger, c’est mieux. Dans notre cas, les résultats de candidature de mobilité sont tombés fin janvier, mais cela peut varier. Je vous conseille cependant de rechercher un logement le plus tôt possible. J’ai cherché de façon intensive pendant deux semaines en mai, et avec du recul, je trouve que je m’y suis pris un peu tard. Il est préférable de commencer à chercher dès février pour être sûr de trouver le logement le moins cher possible et le plus proche de votre université.

Les différents sites pour trouver des logements sont listés en ressources. La colocation ou le logement chez l’habitant reste le moins cher et souvent le plus convivial. Un logement coûte entre 500 et 1 000 euros par mois ; je vous recommande de privilégier ceux où toutes les charges sont comprises dans le prix !

Pensez aux Dates : S’organiser pour la Rentrée

Faites attention aux dates ! La rentrée débute la première semaine de septembre pour le semestre d’automne et se termine aux alentours de mi-décembre. Votre calendrier universitaire est disponible sur le site de votre université assez tôt dans l’année.

Attention, toute location débute le premier du mois, donc vous ne pourrez pas entrer dans votre logement avant le 1er septembre ou le 1er août. L’idéal serait d’arriver entre le 19 et le 25 août et non pas, comme nous, le 27 août, car sur place vous aurez de nombreuses démarches à réaliser.

Je vous suggère soit de réserver votre logement à partir du 1er août, soit de prévoir un hébergement temporaire (Booking, Airbnb, etc.) en attendant de pouvoir emménager. C’est ce que nous avons fait, et cela nous a permis de faire des économies.

Faire ses Courses à Montréal : Bons Plans et Astuces

Félicitations, vous êtes arrivé sain et sauf à Montréal et avez un toit sur la tête ! Bien que le repas soit offert dans l’avion, la faim va se faire sentir assez rapidement.

Pour vos quatre prochains mois, je vous recommande les Walmarts, où les prix sont souvent moins élevés qu’à IGA ou Metro. Vous y trouverez également de nombreuses offres promotionnelles et réductions sur les produits du quotidien. Un peu plus niche, le marché G&D, situé dans le quartier chinois, propose un large choix de produits, parfois à meilleur marché qu’en grande surface. Ils proposent même un service de drive et de livraison.

Ressources

ArriveCan : https://arrivecan.cbsa-asfc.cloud-nuage.canada.ca/fr/welcome

Logement :

Sweden’s Universities and Nations

Sweden’s Universities and Nations

When I arrived in Sweden in the end of August, one of the thing that first surprised me is something called « Nations ».

Sweden’s nations are basically groups of people, that everyone can join but nobody is obliged to, with whom you will be able to do a lot of activities prepared by these, like parties and games. Nations seem to be one of the best way to make friends there, to have a lot of fun and it seems to give people a sense of identity as it looks like to me to be big families.

Before the university’s new year starts, they like a lot to party for one or two weeks to enjoy their summer holidays at the fullest.
One way of doing it is to set tents in a green space and to settle there for the time you plan to party which allows you to have your own area to play. The tents also protect you from rain which comes very often in Sweden.

Nations all have their own dress code, it is mainly about having a specific top and a pant of a certain style and a chosen color by the nation where you can hang badges, so basically everyone wears the same clothes. The more you have badges, the more it means you participated in a lot of activities and you are in this Nation for a long time. A friend of me had a pant litteraly full of badges after 4 years.

These nations can have a very big amount of people in it. The nation from the picture was the biggest of all I’ve seen, and I expect their real number to be even bigger as they might not all be there.
In this picture, they were doing some kind of a competitive activity in groups.

Being a part of a nation also allows them to go to specific events or places, there is for example in Växjö a private club that is only for people among nations.

I personally enjoyed seing them having fun and I like a lot the concept of having a big group to which you belong to and in which you spend a lot of time. Even if I couldn’t join a nation, I fortunately could join the Erasmus group which was kind of similar to a nation. It did not have a specific dress code but still we had a lot of activities which includes night parties a bit like the pictures above and also different sports in the university’s gymnasium.

I wish we had something similar in French universities, I’m sure a lot of people would like to participate in something like this, spending time in a big group you can call family.

Mumble Swansea

Mumble Swansea

Mumble est une zone de Swansea dont je recommande à tous d’aller visiter si vous êtes de passage au pays de Galles. Ici, il y a de nombreux restaurants, de nombreux vendeurs de glaces ainsi qu’un climat très agréable avec une magnifique vue.

Je recommande vivement d’aller visiter Mumble en Septembre.

Pour aller jusqu’à Mumble depuis Swansea depuis Bay Campus vous devrez prendre un bus qui va jusqu’à Singleton Park (par exemple le 8) et après prendre le bus adapté qui va jusqu’à Mumble. À noter qu’un « daily ticket » acheté directement dans le 8 ne fonctionnera pas dans la ligne pour le retour de Mumble donc prévoyez de racheter un autre ticket pour revenir de Mumble vers Swansea centre. Le trajet dure 30 minutes depuis Bay Campus.

Comptez 3 heures de marche si vous êtes motivé. (faites gaffes à la marée si vous prenez la voie de la plage)

Présentation du Semestre à l’Université de Sherbrooke, Audran Bert

Présentation du Semestre à l’Université de Sherbrooke, Audran Bert

Pour ma première année de Master Intelligence Artificielle à Avignon Université, ayant toujours voulu vivre à l’étranger et plus particulièrement au Canada, j’ai saisi l’opportunité d’échange internationaux proposée par l’université. J’ai postulé pour le premier semestre à l’université de Sherbrooke au Canada. Pour assurer la validation de mon semestre à mon retour, j’ai choisi des cours en rapport avec mon cursus avignonnais. Je suis donc un cours sur la Science des données ainsi qu’un cours sur les Techniques d’apprentissage (Machine learning). Ayant pris l’option ILSEN dans le cursus IA, j’ai donc choisi une matière correspondant à ce cursus : Techniques de vérification et de validation (cours sur la vérification formelle d’algorithme en utilisant des langages comme CTL ou LTL). Pour compléter, j’ai pris un cours d’anglais pour continuer de m’améliorer dans cette langue, mon séjour à l’étranger étant en terres francophones.

J’ai choisi cette université car elle semblait avoir un bon cadre de vie en plus de présenter de bons cours. C’est une belle université car elle a notamment un petit lac et des petites rivières artificielles. Il y a beaucoup de nature au sein du campus et dans ses alentours. En effet, ma chambre universitaire est à 50m de la forêt du Mont Bellevue qui est une forêt typique canadienne. Le campus étant beaucoup plus grand que celui d’Avignon Université j’avais du mal au départ à trouver les salles où je devais avoir cours. Contrairement à Avignon, il n’y pas beaucoup d’heures de cours en présentiel cependant il est nécessaire de faire beaucoup de travail personnel.

L’université de Sherbrooke met la priorité sur l’écologie et c’est même un atout qu’il mette beaucoup en avant pour attirer des étudiants. Pour aller dans ce sens, ils ont notamment les voitures de la sécurité qui sont électriques ou encore une gestion du compost au sein du campus. Cependant, la nuit, la plupart des lumières et des ordinateurs restent allumés dans les bâtiments. De plus, à la moindre hausse des températures ils allument la climatisation, ce qui s’oppose avec ce que l’université prône.